« En tant qu’immigrant, j’ai eu plusieurs emplois. L’un d’eux était dans une entreprise de recyclage dans laquelle je suis resté quatre mois. J’ai tout de suite été frappé par l’espace et la façon dont les ouvriers s’en emparaient. L’endroit était usé par l’activité incessante. C’était un travail répétitif, sale et dur, mais il y avait des ouvriers qui travaillaient là depuis douze ans, toujours au bord de l’aliénation, résistant par la re-signification de l’espace, des objets et des liens. C’est là qu’est apparue l’inquiétude de documenter tout ce qui m’entourait avec mon téléphone cellulaire, qui me permettait d’être plus discret, mais aussi plus honnête, puisque je travaillais là-bas. Enregistrer était ma façon de redéfinir cet espace de travail. »
A partir de 17h